Chirurgie des hémorroïdes externes: quand faut-il opérer?

Les hémorroïdes externes peuvent se compliquer et les traitements traditionnels et non invasifs peuvent ne plus être efficaces. Dans ce cas, il y a encore un dernier recours. On parle ici d’une opération des hémorroïdes externes. C’est une procédure qui ne date pas d’hier et dont les risques sont de plus en plus minimes.

La chirurgie, pour qui ?

L’opération des hémorroïdes externes est pratiquée dans deux cas de figure. Le premier cas, et le plus souvent redondant, c’est le fait qu’aucun traitement ne marche avec la patient. Le médecin aura tout essayé, rien ne marche. Généralement, c’est dû à une non observation rigoureuse du traitement ou une prise en charge un peu trop tardive (ça existe les gens qui supportent sans se plaindre).

Le deuxième cas est quand les hémorroïdes externes dérangent un peu trop la personne, mettant son confort en jeu et altérant sa vie de tous les jours. On parle également d’une mise en jeu du pronostic vital dans le cas où les hémorroïdes se compliquent par une infection dont tout le corps souffrira. Vu que l’opération des hémorroïdes externes est assez lourde, on ne prend pas la décision de la pratiquer assez vite et on tente par tous les moyens de l’éviter.

Quel type de chirurgie ?

chirurgie hémorroides externes

Sachez que de nos jours, il existe plein de types d’opérations des hémorroïdes externes. On parle principalement de deux techniques qu’on va essayer de détailler. Si par contre votre médecin vous en propose une autre, n’hésitez pas à nous en parler dans un commentaire.

La première technique dont on va parler est l’anopexie circulaire (technique dite de Longo). Elle consiste à « agrafer » les artères qui nourrissent les hémorroïdes, après les avoir remontées dans le rectum pour les maintenir en place à cet endroit.

Généralement, si le cas du patient le permet, elle se pratique sous anesthésie générale. Toutefois, elle nécessite quand même un long arrêt de travail allant jusqu’à 3 semaines et vous ne pouvez plus avoir des rapports anaux pendant au moins un an. Vous aurez plein d’antidouleurs et d’anti-inflammatoires après.

La deuxième solution est bien plus radicale. Elle consiste à retirer totalement les hémorroïdes (hémorroïdectomie), là encore sous anesthésie générale. Les suites de cette intervention peuvent être douloureuses et un arrêt de travail de trois semaines s’impose.

Quand la chirurgie est nécessaire…

Généralement, la chirurgie reste un derniers recours pour tout le monde. En effet, avant de passer à l’action et de prendre le bistouri, votre médecin va essayer tout un tas de traitement avec vous. Il va tenter différentes approches et vous suivre pendant assez longtemps. La chirurgie ne sera pratiquée que quand elle est vraiment indispensable.

La chirurgie ne va donc pas vous être proposée dès le début et si votre chirurgien vous la propose, vous pouvez toujours dire non. Par contre, dans certains cas, quand le pronostic vital est en jeu, il va vous la pratiquer en urgence. C’est un cas de figure très rare mais il n’est pas à exclure. Les hémorroïdes peuvent vous faire des complications assez graves surtout quand il s’agit d’infection. Là, vous ne devriez pas contester l’avis des médecins et monter sur la table opératoire sans trop vous faire supplier.

Avant la chirurgie…

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Avant la chirurgie, quand elle est programmée, vous aurez une batterie de tests à réaliser. Tous ces tests ne sont uniquement pour l’opération. C’est surtout pour l’anesthésie que l’on les fait. Si vous avez lu ma présentation, vous comprendrez pourquoi j’en sais quelque chose.

En effet, ce sera un bilan sanguin, un bilan infectieux et bien évidemment, on va s’assurer de votre groupe sanguin. Ceci ne veut pas dire que vous aurez certainement une transfusion, mais c’est juste pour être sûr. Après, vous aurez à répondre aux questions d’un autre médecin que le vôtre. C’est le médecin anesthésiste qui va s’assurer que vous comprenez les risques de l’anesthésie et de vous garder en vie surtout pendant que vous dormez tranquillement.

Comment ça se passe ?

Sachez que pendant l’opération des hémorroïdes externes, vous ne ressentirez rien. Le chirurgien vous invitera à entrer dans le bloc opératoire et le médecin anesthésiste va vous endormir afin qu’il puisse commencer la chirurgie sur laquelle vous vous êtes mis d’accord et qu’il vous aura expliqué longuement avant.

Sachez tout de même que de nos jours, le médecin pourra vous proposer une rachianesthésie, vous endormant uniquement la partie inférieure du corps. Vous aurez donc les yeux grands ouverts et vous pourrez assister à votre chirurgie. Sachez toutefois que les positions que vous allez devoir prendre pour la chirurgie ne sont pas très jolies.

Dans ce cas, vous pouvez demander à avoir une anesthésie générale ou une anesthésie combinée. En effet, la rachianesthésie pourra également vous servie d’antalgique après l’opération. Les douleurs sont beaucoup plus contrôlées avec la rachianesthésie et c’est moins d’effets indésirables que la morphine qu’on donne dans ce cas. Alors, pensez-y et parlez-en à votre médecin.

Après la chirurgie…

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C’est l’étape la moins drôle de tout le processus. En effet, vous allez devoir passer un sale moment après la chirurgie. Vous ne sortirez certainement pas le même jour parce que la zone opérée est assez délicate et sujette à beaucoup d’infections. Du coup, on vous gardera sous surveillance pendant un jour ou deux.

Vous n’aurez pas mal après la chirurgie parce que votre médecin s’assurera de vous donner des calmants assez forts pour que vous ne ressentiez rien. Toutefois, vous n’allez pas pouvoir reprendre votre boulot avant quelques jours.

Le moment qu’on craint le plus, c’est la première selle après l’opération. Déjà que vous aurez du mal à vous soulager parce que dans votre tête, ça va faire mal. Mais rassurez-vous, vous aurez assez d’analgésiques pour que ce moment se passe bien. Il se peut qu’il arrive un peu en retard à cause de votre appréhension. Mais, votre médecin vous donnera également de quoi ramollir les selles.

Enfin, il faut faire très attention après la chirurgie pour que les hémorroïdes ne reviennent pas. Vous suivrez donc les conseils de votre médecin à la lettre pour éviter de repasser sous le scialytique (la lumière du bloc). Si vous avez subit une chirurgie radicale, vous serez débarrassé totalement du risque mais d’autres mesures doivent être suivies à la lettre.

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